Siguiri : En plein essor, la pisciculture a transformé le quotidien des paysans

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Le développement des pôles piscicoles a été lancée en 2020 dans le cadre d’une initiative destinée à résoudre les difficultés d’approvionnement en poissons. Dans trois des dix régions couvertes par le PDAIG (Siguiri, Boké, Dalaba), l’aménagement des pôles piscicoles a ouvert de réelles opportunités de création d’emplois et de revenus pour les jeunes de ces localités.

A Siguiri, par exemple, les ménages étaient durement affectés par les difficultés d’approvisionnement en poissons sur les marchés. Ce qui les a orienté à faire l’expérince de la pratique de la pisciculture. Non sans succès

Depuis deux ans, les étangs individuels fleurissent un peu partout, boostés par le succès de la mare communautaire de Niandankoro, aménagée en 2020 avec l’appui du PDAIG. Ici, comme dans nombre de contrées qui s’en sont inspirées, la culture du poisson paie. Les rendements ont doublé rien qu’en deux années grâce à l’encadrement des techniciens de l’ANAG.

Alpha Camara, est depuis quelques années le symbole de la réussite dans cette activité. Il y a deux ans, lorsque le PDAIG initiait l’aménagement de la mare de son village, il n’y croyait que peu aux résultats que produirait cet appui.

‘’ Depuis que notre mare a été réaménagée, rapporte-t-il, nous importons moins de poissons que par le passé et tous les villageois peuvent s’en procurer », témoigne Alpha Camara, par ailleurs président de comité de gestion de la mare de Niandankoro.


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La gestion cette mare qui appartient à toute la communauté n’est pas toujours aisé. C’est nous avons mis en place un comité de gestion pour garantir la durabilité de cet investissement.  Au sein du Comité de gestion, nous avons trouvé une formule originale pour protéger nos étangs. Chaque année, à la fin des récoltes, tous les villageois sont tenus de planter un arbre autour des étangs et en des endroits bien définis, ceux qu’empruntent les hippopotames pour dévaster nos champs.  Cette mesure nous permet de protéger ce bien commun et contribuer à la protection de notre environnement’’, ajoute-t-il.

A Niandankoro, la pêche a permis au Comité de Gestion de la mare d’engranger 29 millions lors de la campagne de 2021 et 39 millions en 2022.

A Karakoro, une autre localité située en amont de la Commune rurale de Niandankoro, les initiatives privées dans le secteur de la pisciculture se sont multipliées, non sans succès. Les promoteurs d’un étang réalisé sur fonds propres ont pu récolter jusqu’à 550 kg de poissons lors de première campagne de pêche. La deuxième campagne a été plus riche : plus de 750 kg de poissons ont été récoltes l’année suivante.

Youssouf Sylla, le président de la coopérative de pisciculteurs de ce village témoigne que : « La deuxième campagne, dit-il, nous a permis de faire un dépôt de 15 millions sur le compte de notre coopérative dans une banque de proximité. » Cette somme est issue de la vente de 600 kg de poissons prélevés sur les 750 kg.

Sur les raisons de ce succès, M. Sylla rapporte que : « le succès de ces deux campagnes on le dit à plusieurs mesures disciplinaires mis en pratique par les promoteurs de l’étang :   organiser les périodes de pêches, suivant un calendrier que tous les membres sont tenus de respecter, participer obligatoire à l’entretien de l’étang et surtout fournir des aliments de qualité aux poissons.

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