Produire plus de céréales pour redonner vie au secteur avicole : le PDAIG table sur 15.000 tonnes de mais

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De meilleures perspectives s’ouvre pour la filière maïs et celle de la volaille en Guinée, avec le lancement du Sous-projet intégré maïs. L’expérience encore inédite est portée par le PDAIG, grâce à un financement de la Banque Mondiale. Elle vise comme finalité à booster la filière avicole par une production abondante de maïs-grain. Le secteur de la volaille, emploie des millions de jeunes en milieu rural. Mais il fait face à une crise récurrente : le prix inabordable du maïs sur le marché local et, conséquemment, la faible disponibilité de ce produit qui entre à 80% dans la composition de l’alimentation de la volaille.

Le prix du sac de maïs produit localement oscille entre 300 et 350 000 francs et n’est pas disponible en toute saison ; alors que son importation est fortement tributaire des coûts de transport, en forte hausse depuis le déclenchement de la pandémie de la COVID. De nombreux fermiers ont cesser leur activité.

Pour résoudre cette contrainte, le PDAIG a mis en place, l’initiative dite maïs qui devra rendre disponible et à des coûts abordables cette denrée pour le grand bonheur des aviculteurs guinéens.

Une approche inédite

L’approche a consisté à identifier 200 gros producteurs qui auront à emblaver 1500 ha de terre à Siguiri, Mandiana, Dinguiraye, Labé, zones propices à production de maïs. En perspective, près de 20.000 tonnes de maïs-grain sont attendus après les récoltes.

Dans les zones identifiées pour la production de cette céréale, les premiers effets constatés depuis janvier fondent les espoirs à la fois des maïsiculteurs et des éleveurs.

Près de 5 mois après la mise en pratique des formations reçues, les premiers effets commencent à se faire ressentir dans les champs. ‘’ Le niveau d’épiaison est appréciable ‘’, témoigne un producteur de Labé. Cet autre quant à lui, insiste sur le respect de la distance entre les plants.

Effet boule de neige La maitrise des itinéraires techniques par les producteurs et le suivi rapproché effectué par les conseillers agricoles a permis d’atteindre de nouveaux bénéficiaires, non ciblés au départ. En effet, sur chaque lopin de terre, les paysans parviennent à économiser une certaine quantité de semences qui est par la suite redistribué à d’autres producteurs dans la contrée. Un effet boule de neige qui aura impact positif sur les quantités attendues et le nombre de bénéficiaires.

 

 

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