Le ministère de l’Agriculture et le PDAIG, projet sous sa tutelle, mènent depuis mai dernier une campagne d’appui massif aux producteurs impactés par la pandémie du COVID-19 et les ménages vulnérables. Objectif : Sauver la campagne agricole en cours.
Face aux risques prévisibles de pénuries alimentaires et de perturbations dans la chaîne de production et d’approvisionnement de produits agricoles, le Ministère de l’agriculture, avec l’appui du PDAIG, mène depuis mars une offensive tous azimuts pour soulager les agriculteurs.
Depuis mars 2020, suite au déclenchement de la pandémie du COVID-19, le ministère de l’Agriculture a engagé une vaste opération de riposte à la pandémie, à travers une campagne de soutien massif aux producteurs et aux ménages vulnérables. L’Opération s’inscrit dans le cadre de l’activation de sa stratégie d’intervention en cas d’urgence, ou CERC du Ministère. Elle vise substantiellement à anticiper sur les ruptures éventuelles des stocks alimentaires du fait de la propagation de la pandémie dans nos zones de production agricole. Ce qui restreindra, à coup sûr, l’accès des populations aux ressources alimentaires suffisantes et nutritives et accentuerait les impacts socioéconomiques de la maladie sur la chaîne de production et de distribution de produits agricoles.
9.000 kits de production (6.000 kits pour le riz et 3.000 le maïs) ainsi que 500 kits pour le maraîchage seront fournis aux agriculteurs ainsi
La stratégie de riposte du ministère de l’Agriculture face à la COVID-19 est en marche. Elle a reçu, fin mars, l’onction de la Banque mondiale, qui à travers le PDAIG, met en œuvre une série d’initiatives salvatrices pour les populations. La stratégie du Département conduit par la Ministre Hadja Mariama Camara, a été déclenchée dès la survenue de la maladie et est désormais entrée dans sa phase active.
Elle s’est traduite de manière concrète par l’appui aux activités agricoles impactées par la crise à travers la fourniture de kits de production, le soutien aux PME/Groupements agricoles en moyens de production, de transformation ou de stockage. En Haute Guinée, à Kankan, Siguiri, Mandiana par exemple, les autorités préfectorales, les services techniques et les paysans bénéficiaires ont vécu comme un ouf de soulagement l’arrivée des premiers convois d’intrants, il y a quelques Jours. L’opération se poursuit ainsi à travers tout le pays.
Et pour donner le top départ de la mise en œuvre de cet appui, la ministre a présidé en personne, la semaine dernière à Boké, à la remise des intrants aux producteurs.
La stratégie de riposte vise en définitive à réduire les risques de désorganisation de la chaîne de production et d’approvisionnment des denrées alimentaires sur le territoire national afin de maintenir active la machine de production et les circuits de distribution et à soulager les ménages pauvres, potentiellement vulnérables
45 000 ménages et 9.000 exploitations agricoles, dans les filières riz et maïs seront soutenus. Parallèlement 9.000 ménages vulnérables seront dotés en en kits de production améliorés.
Avec près de 64% de la population vivant en milieu rural, selon l’Institut national de la statistique ; dont 22% en situation d’insécurité alimentaire persistante et 14% constitué de ménages très pauvres, les risques de d’insécurité alimentaire pourraient être aggravées par la persistance de la propagation du virus dans nos zones rurales.
L’initiative du ministère est donc salutaire ; car, il s’agit, ici, de permettre aux millions de producteurs, dont les activités sont en chute libre depuis mars et les acteurs du monde rural de sauver la campagne agricole.
Trois axes d’interventions ont été identifiés par les techniciens du département : la mise en place d’un dispositif harmonisé de collecte de données sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce volet, qui a abouti à l’élaboration d’une base de données de populations « à haut risques de vulnérabilité » a porté sur un ciblage plus précis de cette couche afin de rationaliser les interventions à leur profit. Il vient d’être bouclé par l’ANASA.
Il faut noter que la Base de données fournie par l’ANASA a permis notamment d’avoir des données chiffrées confortables sur les stocks (semences, alimentaires, engrais…) disponibles ; d’assurer un suivi plus efficace des circuits d’approvisionnement, des importations et d’exportations des produits.
Le deuxième axe de la stratégie a consisté pour le département à agir sur les effets prévisibles de la pandémie liée à la COVID19 sur les populations touchées, par un soutien massif à la campagne agricole en cours. A cet effet, plusieurs kits et intrants de production seront mis à la disposition des producteurs. A cet effet le département a mis à la disposition de l’ensemble des producteurs en Guinée Plus de 700 tonnes de semences (riz et maïs), 2400 tonnes d’engrais et 72 000 litres d’herbicide. De quoi sauver la campagne agricole et soulager les paysans.
Pour donner le top départ de la mise en œuvre de cet appui, la ministre a présidé en personne, la semaine dernière à Boké, à la remise des intrants aux producteurs.
Les productions maraîchères ne sont pas en reste : le ministère met à la disposition des maraîchers, quelque 1000 kits de production (semence de potager, outillages agricoles.
Toutes ces actions visent directement près de 45 000 ménages et 9.000 exploitations agricoles, dans les filières riz et maïs. Parallèlement 9.000 ménages vulnérables, seront dotés en en kits de production améliorés.
L’appui du Département est vécu comme une bouffée d’oxygène par les producteurs, pour qui la propagation de la maladie dans les zones de production représente un réel obstacle au développement de leurs activités et la sécurité alimentaire.